Le Patit Majueaou - La porte du four

Le pain était la base de l’alimentation dans la société traditionnelle

A la campagne, tout le monde faisait son pain : pain blanc, pain bis à la farine de blé, de seigle, meture à la farine de maïs, pastis landais etc… Une fois le grain moulu, la mouture était tamisée pour séparer le son de la farine panifiable. La maîtresse de maison préparait la pâte dans un pétrin domestique (la meyt) Cette pâte façonnée en boules de 3 à 5 k en moyenne est cuite dans le four. La cuisson a lieu toutes les une à deux semaines.
Pour cela, la plupart des familles mêmes démunies, avaient leur four.
Ce four se trouvait à l’extérieur. C’était une construction formant une demi-coupole en pierres argileuses ou en briques réfractaires qui supportaient sans se briser les différences de température de la chauffe. Un toit protégeait le tout.

Dans la maison, le four s’ouvrait et se fermait par une porte en fonte. Au centre, un œilleton permettait de surveiller la progression de la cuisson sans subir la chaleur intense. Le sol du four était constitué d’un lit de sable pour absorber les mouvements de dilatation dus à la chaleur et portait un pavé de pierres plates et dures. On le chauffait en faisant brûler du bois (notamment des fagots.) Ensuite, on retirait les braises nettoyait le four, enfournait le pain qui cuisait grâce à la chaleur emmagasinée.
Pendant la seconde guerre mondiale, à cause des restrictions alimentaires quelques fours ont été remis en service. A cette époque à Mant certains agriculteurs gardaient du blé non réquisitionné, le portait au moulin, puis faisaient fabriquer du pain blanc à "Larruaou".