Il est le maître du cloître, ses valets y sont toujours et on n’y entend que des chansons déshonnêtes". Ce mémoire qui fut dressé contre l’abbé de Pontaut, ne dit pas que cet abbé fut religieux.  

Après avoir reconstitué une partie de leur patrimoine dévasté à Mant, Monget, Monségur, Peyre, Malaussanne, Philondenx, Bassercles, les moines vont connaître de nombreuses difficultés principalement du fait des abbés commendataires. En mars 1622, le Parlement de Bordeaux oblige l’abbé commendataire à fournir les ornements nécessaires pour l’église. En 1627, l’abbé de Citeaux décide que 400 livres seraient annuellement délivrées pour la réparation du cloître. L’ère des procès à l’intérieur de l’abbaye s’ouvre bientôt avec les prieurs. En 1650, un notaire fit un inventaire détaillé des meubles et objets existant à Pontaut. Le couvent possédait au milieu du XVIIème siècle, un mobilier relativement complet, mais souvent en mauvais état.

 Dans la prison on enfermait les malfaiteurs de la contrée.  Les communs comprenaient de nombreux bâtiments : réfectoire, cuisine, chambres, etc.

 L’Abbaye possédait la forêt qui couvrait les rives du Luy, de Monget à Poudenx par Mant, Peyre, Monségur, de très nombreuses métairies et des prairies. Elle percevait des rentes payables le 1er novembre à raison de 9 deniers la "journée" de terre, des droits seigneuriaux sur des maisons à Hagetmau et la dîme dans de très nombreux villages.

En 1790, les revenus de l’Abbaye s’élevaient à 13 884 livres, les dépenses à 8 933 livres. L’excédent était donc de 4 931 livres.

Déclaration de l’état des biens formant l’abayie de Pontaut, dont nous, Jean Louis de Viella Frère Chanoine vicaire général de Lescar et Viviers Abbé Commandataire de la dite abayie de Pontaut habitant la dite ville de Lescar faisons devant M M les Officiers de Pontaut, par le ministère du Sr Jacques Ferrier Négt à Pau, mon procureur fondé.

Copie (texte intégral, orthographe respectée) :

1° La dime de Navailles par contrat du 11 may 1789 : retenu de Me Fougère notaire à Pau, pour la somme de 2400 L par année. 2400 L
2° Les fruits décimaux de la parroisse d’Auga par contrat du 26 juin 1784 : retenu par Dufau notaire royal d’Arzacq pour la somme de 240 L par année 280 L
3° Pièce de terre, prairie et terre labourable appelée Larribère de la Barthe et au camot de Pontautscise,au lieu de Mant par contrat 12 juin 1784 : retenu de Dufau notaire royal d’Arzacq, pour la somme de 110 L par année 110 L
4° Deux moulins appelés de Lherby, à Pontaut par contrat du 24 juillet 1784 : retenu de Dufau notaire royal d’Arzacq, pour la somme de 923 l par année 925 L
5° La dime de Haget aubin par contrat du 10 juillet 1784 : retenu de Fougère notaire royal à Pau, Pour la somme de 1400 L par année 1400 L
6° les fruits et droits décimaux de la parroisse du mérac par contrat du 13 juin 1784 : retenu de Dufau notaire royal d’Arzacq, pour la somme de 360 L par année 360 L
7° Les fruits et droits décimaux de la parroisse d’Argelos, par contrat du 10 juillet 1784 : retenu de Dufau notaire royal d’Arzacq, pour la somme de 800 L par année 800 L
8° Biens fons situés sur le territoire du Caubon, autres droits sur la paroisse d’Urgons Arboucave et Samadet et sur le territoire de Caubon au-delà des biens qui y sont situés consistant en lods dime et fiefs, par contrat du 1er juin 1784: retenu de Duluc notaire à Arboucave, pour la somme de 330 L par année 330 L
9° Les fruits et droits décimaux sur la paroisse de Peyre, par contrat du 9 juin 1784: retenu de Gaxie, notaire à Samadet,pour la somme 970 L par année 970 L