Jusqu’à la révolution, les moines ont mené une vie misérable alimentée par des procès perpétuels et des discordes intérieures. Le dernier Abbé de Pontaut J.B Miquel, ayant accepté la constitution civile du clergé, sera curé de Mant à partir du 7 mai 1791.

.- Après la révolution

Après la révolution, l’église servit de refuge aux bêtes de somme. Des orgies se déroulèrent dans le monastère.

 L’Abbaye, avec toutes ses dépendances, fut vendue par la Nation, comme les autres biens du clergé. Elle fut acquise, pour une somme dérisoire par le propriétaire de la faïencerie de Samadet, Jacques Dyzès, chevalier de l’ordre royal de Saint Louis et frère du conventionnel du même nom. Jacques Dyzès, la donna en dot à sa fille, Marie Jeanne Caroline Dyzès à l’occasion de son mariage avec le Vicomte de Poudenx, de Saint-Cricq, (la bénédiction nuptiale eut lieu à Mant le 16 mai 1816) Madame de Poudenx, passa les trente dernières années de sa vie dans une maison d’aliénés à Cadillac en Gironde, où elle mourut à l’âge de 90 ans.

Il est regrettable que les modifications successives que lui a fait subir la famille de Poudenx aient enlevé au monastère de Pontaut tout cachet religieux.

La Salle Capitulaire à Mant

 

La salle capitulaire à Mant

En 1923, un projet de classement comme monument historique n’ayant pas abouti, des difficultés ayant surgi du fait des propriétaires, successeurs de la famille de Poudenx - John D Rockefeller put l’acquérir en 1930.

Grand ami de la France, connu pour ses libéralités envers le château de Versailles et la cathédrale de Reims, il a eu l’initiative regrettable d’ajouter aux quelques cloîtres méridionaux dont l’ensemble forme « The Cloisters », la salle capitulaire de l’Abbaye de Pontaut. On pouvait penser, il est vrai, que le manque de ressources condamnait cette belle architecture à une disparition certaine.