Voici un extrait de la revue "Escole Gaston-Febus" Reclams de Biarn e Gascogne-1936- sur "Lous bielhs moustiès de Gascogne". C’est le commentaire en gascon sur la vente de l’Abbaye de Pontaut.
"De so qui demourabe à Pontaut qu’en abèn heyt ue borde-court de bestia- qu’ère hountous d’at bese. Que sèn ba coate ans, John D Rockefeller junior, qu’a croumpat aquere borde se heyt pourta peyre per peyre en Amérique la salle dou "chapître"e l’entrade de la gleyse dou coumbén estujats, temsa per debat un lè perbore de mourtiè. Qu-en a dat 500000 liures, se dit lou New-York-Herald, e lous journaus que-n an balhat la photographie un cop la peyre esculade tournade bouta coum ère. Qu’ey bis aquére imadje, e las Lanes que hen anou en Amérique de so que lous oubrès de Gascougne sabèn ha au siècle XII au. Mes, toutun, quine misère de nou pas sabé sauba so qu’an de bet a case!".
Démontée pierre par pierre, elle fut reconstruite d’abord à Mesnil-le-Roi, puis transférée à NEW-YORK au "Metropolitan Museum of Art : The Cloisters".
La Salle Capitulaire à New York
"L’Abbaye d’où provient la salle Notre-Dame de Pontaut, en Gascogne au sud de Bordeaux, fut établie par les Bénédictins aux alentours de 1115 et donnée aux Cisterciens en 1151. Comme les Cisterciens interdisaient les sculptures dans leurs églises, on peut supposer que la Salle Capitulaire de Pontaut fut construite soit pendant que l’Abbaye dépendait encore des Bénédictins, soit plus tard vers la fin du siècle lorsque l’interdiction cistercienne se fut assouplie.
Dans cette pièce, quotidiennement, les affaires du monastère étaient discutées et on lisait à haute voix un chapitre de la règle de l’ordre, qui dictait aux moines leur conduite quotidienne dans les moindres détails. Lors de ces séances, les moines étaient assis ici, sur des bancs de pierre ceinturant la pièce et l’abbé siégeait sur une chaise séparée, parfois surélevée.